1. Avancement des femmes dans le sport au Québec, au Canada et ailleurs dans le monde.

Depuis que je suis professeure à l’Université LavaI (2001), j’ai consacré beaucoup de temps et d’énergie à développer mon expertise sur la problématique des femmes dans le sport. Ceci m’a permis d’agir à tous les niveaux du sport. Au niveau provincial, mes préoccupations féministes en sport m’ont permis en 2008 d’être élue présidente du conseil d’administration de l’association québécoise pour l’avancement des femmes dans le sport et l’activité physique (Égale-Action). Une de mes contributions importantes avec cet organisme a été la mise sur pied du programme Mentore Active pour les filles du secondaire afin qu’elles développent leur leadership et qu’elles prennent leur santé en charge. Ce programme est offert dans plusieurs écoles de la province et a été finaliste au concours Prix Égalité-Thérèse-Casgrain du gouvernement du Québec. En 2017, j’ai été nommée titulaire de la chaire de recherche Claire-Bonenfant – Femmes, Savoirs et Sociétés à l’université Laval (2017-2020). En janvier 2021, j’ai débuté un balado sur les femmes en sport qui s’intitule «Jouer comme une fille». J’y aborde une série d’enjeux documentés par la recherche et vulgarisés pour un plus large public. La saison 1 s’est terminée en juillet 2021 et à ce jour nous comptons plus de 22 000 téléchargements. Suite à ce succès inespéré, une 2^e saison s’est mise en branle en janvier 2022. Finalement, je viens d’être choisie pour diriger le premier laboratoire de recherche québécois pour la progression des femmes dans les sports, le Lab PROFEMS. Le laboratoire est financé pour une période de cinq ans (2022-2026). Au niveau canadien, j’ai collaboré étroitement pendant près de 20 ans au programme national women in coaching. J’ai également été coéditrice de la revue en ligne Canadian women in coaching journal. Mon engagement national a été reconnu à trois reprises par Femmes et sport au Canada en étant nommée «Femme d’influence en sport et activité physique au Canada» pour l’ensemble de mes réalisations en 2007, 2011 et 2015. En juin 2015 et juin 2021, j’ai organisé les 4^e et 5^e conférences nationales Femmes et sport de l’histoire du Canada. Ces deux conférences ont permis d’identifier 140 problèmes, 130 bonnes pratiques, 160 questions de recherche et plans d’action pour mettre en œuvre plus de 75 solutions. Ma dernière réalisation canadienne est ma nomination à titre de codirectrice du premier centre de recherche sur l’équité des genres en sport suite à un concours national. J’ai occupé ce poste de 2020 à 2022. Au niveau international, j’ai complété un mandat de trois ans avec le Qatar Women’s Sports Committee (2009-2011) pour les accompagner dans le développement de leur système sportif. J’ai également eu le privilège de présenter au secrétariat général de l'ONU à New-York dans le cadre de la 60^e session de la Commission de la condition des femmes. En 2019, j’ai été recruté par l’organisme Safe Sport International (SSI) afin de faire partie de leur équipe de formatrices auprès des équipes présentes à la coupe du monde de soccer féminin en France. Mon rôle consistait à présenter à l’ensemble du personnel et des athlètes les ressources et les stratégies à mettre en place pour assurer leur sécurité pendant cet événement d’envergure. En 2020, j’ai remporté le prix Femme et sport du Comité International Olympique pour les Amériques. Seules cinq femmes à travers le monde reçoivent ce prix prestigieux chaque année, une par continent. Finalement, dans le cadre des jeux olympiques de Tokyo et sous le leadership du Japanese Center for Research on Women in Sports, j’ai dirigé un séminaire d’une semaine auprès de 66 dirigeants des pays de l'Association des Nations d'Asie du Sud-Est (ASEAN) qui regroupe 10 états membres. Ce séminaire portait sur le développement de politiques et de plans d’actions pour l’atteinte de l’équité des genres en sport.

2.   Conférence des ministres de la Jeunesse et des Sports des pays d’expression française (CONFEJES).

La CONFEJES est un organisme africain voué à la pratique sportive en Afrique. J’ai eu le privilège de donner une première formation au Togo en 1996. Cette formation avait comme objectif la promotion de la participation des femmes africaines à titre d’entraîneur. Depuis, j’ai contribué à six autres projets en Afrique liés à l’avancement des femmes africaines dans le sport. Mon expérience canadienne dans ce domaine a eu lieu à Montréal où j’ai encadré un groupe d’entraîneures africaines pour une formation en leadership au féminin en préparation pour les jeux de la francophonie qui ont eu lieu au Niger en décembre 2005. Ma plus récente expérience avec cet organisme s’est déroulée au Liban dans le cadre des Jeux de la francophonie de 2009 où j’ai représenté le Canada pour un débat portant sur la Pratique physique, sportive et de loisir et l’environnement socioculturel de la jeune fille. Je considère cette contribution très importante dans ma carrière. En effet, cela m’a permis de développer une certaine expertise pour cette clientèle et je crois avoir acquis une bonne réputation en tant que formatrice auprès des dirigeants de la CONFEJES.

3.  Lutte à la LGBT-phobie en sport.

La problématique de la LGBT-phobie en sport est devenue un aspect important de mes travaux professionnels et de recherche depuis 2007. En effet, c’est au début de l’année 2007 que j’ai été sélectionnée par l’Association canadienne pour l’Avancement des Femmes du Sport et de l’activité physique (ACAFS) pour faire partie de leur groupe de travail de Lutte à l’homophobie. Cet engagement m’a rapidement amené à réaliser des projets de recherche sur le sujet, à publier et à donner des conférences. Le Canada est un des chefs de file dans le domaine et ma contribution est reconnue aux niveaux provincial, national et international. Au niveau provincial, j’ai fait partie de deux groupes de travail qui ont rédigé pour le ministère de l’Éducation les rapports De l’égalité juridique à l’égalité sociale : vers une stratégie nationale de lutte contre l’homophobie et Mesures d’ouverture et de soutien envers les jeunes trans et les jeunes non binaires : Guide pour les établissements d’enseignement. À la suite de ces rapports, la chaire de recherche de lutte à l’homophobie a été créée à l’UQAM et j’ai été invitée à titre de chercheure associée à me joindre à cette chaire. Mon engagement et mes réalisations dans ce domaine ont constitué l’ajout d’une nouvelle orientation de recherche. J’ai d’ailleurs terminé en 2018 un projet subventionné par le CRSH portant sur l’expérience des athlètes LGBTQ au Canada (2014-2018), première étude du genre. Finalement, j’ai été recrutée pour faire partie de deux groupes de travail : le Sport Inclusion Task Force du comité olympique canadien et le chantier LGBTQ+ du réseau du sport étudiant du Québec afin de rendre le sport plus accueillant et inclusif.

4.   Association canadienne des entraîneurs (ACE).

Mon engagement avec l’ACE remonte à 1994. J’ai d’abord été formatrice d’entraîneurs dans le cadre du programme national de certification des entraîneurs (PNCE). J’ai rapidement gravi les échelons et je donne maintenant les formations aux formateurs d’entraîneurs. De janvier 2000 à la fin de 2013, j’ai travaillé étroitement avec le directeur du PNCE à l’élaboration et la mise en place du nouveau programme de formation des entraîneurs basé sur le développement de compétences. J’ai fait partie du groupe d’experts (cinq personnes au Canada) qui formaient l’ensemble des dirigeants provinciaux responsables de la formation des formateurs d’entraîneurs. Je suis également auteure ou coauteure de quatre des cinq nouveaux modules de référence utilisés dans le cadre du nouveau PNCE. Ce changement au niveau du PNCE constitue vraiment une étape marquante dans l’histoire de la formation des entraîneurs au Canada. Je suis particulièrement fière d’avoir contribué de façon aussi importante à cette nouvelle étape pour la formation des entraîneurs. Pour terminer, j'ai été membre du comité de recherche sur l’entraînement de 2005 à 2017. Cet engagement avec l’ACE me permet vraiment de demeurer à jour concernant tout ce qui se fait au Canada en formation d’entraîneurs. Ainsi, je peux m’assurer que notre baccalauréat demeurera toujours à l’avant-garde de la formation professionnelle.