13 décembre 2010

Le casino virtuel de Loto-Québec pourrait attirer 250 000 internautes qui ne jouaient pas sur les sites illégaux auparavant



Québec, le 9 décembre 2010 – Près de 6 % des adultes québécois ont l’intention de visiter le nouveau site Espacejeux de Loto-Québec, alors qu’ils ne sont jamais allés sur un des nombreux sites de jeux en ligne. C’est ce que révèle un sondage commandé par le Centre québécois d’excellence pour la prévention et le traitement du jeu (CQEPTJ) de l’Université Laval. Le professeur et chercheur Serge Sévigny, responsable du projet, a rendu publics cette semaine les résultats d’une étude sur les intentions des Québécois à l’égard du jeu en ligne.

 

Selon Serge Sévigny, « l’illégalité du jeu en ligne freinait possiblement la participation aux jeux de hasard et d’argent sur Internet. L’offre de Loto-Québec incitera les Québécois à développer de nouvelles habitudes de jeu même si seulement 22 % des internautes appuient la décision du gouvernement d'autoriser le jeu en ligne ». Le sondage révèle aussi que près de 3 % des répondants ont exprimé l'intention de miser de l'argent réel au casino virtuel de Loto-Québec.  Environ 6 % miseraient de l'argent fictif et 5 % ont dit vouloir visiter le site, mais sans jouer au poker, au black jack ou aux autres jeux de table.

 

Les sondeurs se sont aussi intéressés à la promotion du jeu en ligne. Le quart des répondants ont vu la publicité du nouveau site de Loto-Québec au moins une fois au cours de la semaine précédant le sondage. Les publicités des autres sites ont été vues par 35 % des répondants pendant la même période. La pénétration des publicités de Loto-Québec s'approche donc déjà de celle des publicités diffusées par tous les autres casinos virtuels réunis.

 

Le CQEPTJ compte suivre l’évolution des habitudes des joueurs en ligne. « Il nous apparaît important de vérifier comment l’arrivée d’un casino virtuel québécois légal viendra modifier les habitudes de jeu des Québécois. L’accessibilité au jeu représente un des facteurs de risque du jeu pathologique et les rares données existantes suggèrent un taux de joueurs problématiques très élevé parmi les joueurs en ligne », souligne le professeur Sévigny.

 

Le sondage SOMNIWEB a été mené auprès de 1009 internautes québécois adultes entre le 26 et le 28 novembre 2010, quelques jours avant la mise en service d’Espacejeux. Sa marge d’erreur est de 3,5 %, 19 fois sur 20.

 

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Source :

Martin Guay

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