Recherche – Patricia Vohl évaluera l'anxiété mathématique des enseignantes et son impact sur la performance des filles

Des écarts de performances marqués en mathématiques ont déjà été observés entre les filles et les garçons québécois. Un écart qui serait à l’avantage des garçons. En y regardant de plus près, on note que le niveau d’anxiété mathématique est aussi plus élevé chez les filles que chez les garçons et qu’en moyenne, elles auraient moins confiance en elles dans cette matière. Comment expliquer ce phénomène? Est-ce que l’anxiété mathématique des enseignantes pourrait y contribuer? C’est sur cet aspect que porteront les travaux de la professeure adjointe Patricia Vohl. Un projet réalisé avec l’appui financier du Fonds de recherche du Québec.
Des chercheurs ont déjà démontré que le niveau moyen d'anxiété mathématique serait plutôt élevé chez les enseignantes au primaire. Or, les personnes anxieuses à l’égard de cette matière seraient plus susceptibles d’adhérer à des croyances et de les transmettre, comme les stéréotypes de genre (par exemple, « les filles sont moins bonnes en mathématiques, mais meilleures en français »). Elles auraient également plus tendance à véhiculer des opinions négatives à ce sujet. Ces transmissions nuiraient particulièrement à la confiance en soi des filles, qui seraient plus sensibles aux messages et comportements des personnes significatives de même sexe, comme les enseignantes, surtout en bas âge.
Objectifs du projet de recherche
. Brosser le portrait de l’anxiété mathématique, des croyances et perceptions à l'égard des mathématiques des enseignantes de niveau primaire au Québec
. Étudier les liens entre le niveau d’anxiété mathématique qu'elles disent ressentir, leur adhésion aux stéréotypes de genre concernant l'habileté, puis leurs perceptions à l’égard du sujet
Soutenir les enseignantes et réduire l’écart d’anxiété mathématique entre les filles et les garçons
À terme, les résultats fournis par cette recherche permettront de développer et de mettre en œuvre des interventions visant à mieux soutenir les enseignantes de niveau primaire en lien avec l’enseignement des mathématiques, en vue, ultimement, de réduire les écarts de concept de soi et d’anxiété à ce chapitre entre les filles et les garçons. Des avancées qui pourraient voir davantage de filles performer à la hauteur de leur potentiel dans cette matière.
LA SUBVENTION EN BREF
Chercheuse: Patricia Vohl, professeure adjointe
Organisme subventionnaire : Fonds de recherche du Québec
Programme : Soutien à la recherche de la relève professorale
Titre : Portrait de l'anxiété mathématique, de l'adhésion aux stéréotypes de genre concernant l'habileté, de la valeur intrinsèque, de la valeur utilitaire et du concept de soi en mathématiques de personnes enseignantes québécoises au primaire et des liens entre ces phénomènes
Montant : 38 913 $
Durée : 3 ans