30 mai 2024

Amélie Desmeules : nouvelle docteure en psychopédagogie diplômée de la FSÉ



De gauche à droite: Geneviève Carpentier, examinatrice externe et professeure agrégée au Département de psychopédagogie et d’andragogie, Université de Montréal; Caroline Bouchard, examinatrice et professeure titulaire au Département d’études sur l’enseignement et l’apprentissage, Université Laval; Christine Hamel, directrice de recherche, professeure titulaire et vice-doyenne aux études à la Faculté des sciences de l’éducation, Université Laval; Amélie Desmeules, étudiante au doctorat, Catherine Ratelle, codirectrice de recherche et professeure titulaire au Département des fondements et pratiques en éducation, Université Laval; Anabelle Viau-Guay, examinatrice, professeure titulaire et doyenne de la Faculté des sciences de l’éducation, Université Laval.

Le 24 mai dernier, Amélie Desmeules a soutenu sa thèse de doctorat en psychopédagogie intitulée : Analyse de la mise en place d’un dispositif de développement professionnel ancré dans une approche enactive lors de l’entrée en carrière d’enseignants et d’enseignantes à l’éducation préscolaire.

 

Amélie Desmeules a défendu sa thèse devant un jury présidé par Claude Goulet, vice-doyen à la recherche et à l’international à la FSÉ et composé de :

 

Geneviève Carpentier, examinatrice externe et professeure agrégée au Département de psychopédagogie et d’andragogie, Université de Montréal

 

Caroline Bouchard, examinatrice et professeure titulaire au Département d’études sur l’enseignement et l’apprentissage, Université Laval

 

Christine Hamel, directrice de recherche, professeure titulaire et vice-doyenne aux études à la Faculté des sciences de l’éducation, Université Laval

 

Catherine Ratelle, codirectrice de recherche et professeure titulaire au Département des fondements et pratiques en éducation, Université Laval

 

Anabelle Viau-Guay, examinatrice, professeure titulaire et doyenne de la Faculté des sciences de l’éducation, Université Laval

 

 

Résumé de la thèse

Lors de l’insertion professionnelle (IP) en enseignement, les novices font face à plusieurs défis qui renvoient à différents types de besoins. À l’éducation préscolaire (ÉP), les novices rencontrent également des obstacles propres à leur contexte d’enseignement. Si les novices éprouvent des difficultés à surmonter ces défis, ils sont plus enclins à décrocher. Pour contrer leur décrochage, des mesures de soutien sont mises en place, mais elles sont offertes à géométrie variable et très peu visent spécifiquement l’ÉP. Ainsi, peu d’études ont établi clairement leurs retombées quant à la rétention des novices à l’ÉP. Néanmoins, certaines soulignent l’importance de miser sur les caractéristiques du développement professionnel efficace étant donné leurs rôles quant à la rétention du personnel enseignant. Entre autres, pour respecter le critère d’apprentissage actif plusieurs recherches proposent l’utilisation de traces d’activité réelle.

 

Les recherches s’intéressant à l’analyse de l’activité et aux dispositifs orientés-activité qui en découlent vont notamment utiliser les traces d’activité afin de saisir ce qui est significatif pour l’acteur dans son expérience propre. En plus des caractéristiques du DP efficace, les pratiques soutenant les besoins psychologiques fondamentaux (BPF) au travail – mécanismes sous-jacents à la motivation et à la rétention au travail – éclairent également les pratiques d’accompagnement à adopter dans le cadre de ces mesures. Puisqu’aucune étude à notre connaissance n’a été menée au sujet d’un dispositif orienté-activité correspondant aux critères d’efficacité et soutenant les BPF au travail des novices lors de leur IP à l’ÉP, il apparait prometteur de s’attarder à un tel dispositif pour contribuer à l’avancement des connaissances quant à la conception de mesures de soutien efficaces.

 

Conséquemment, nous avons mis sur pied un dispositif en tant que mesure de soutien à l’IP offerte à des novices à l’ÉP. Le dispositif, inspiré du modèle d'enquête collaborative découlant de l’approche orientée-activité, a été étudié en utilisant un devis de recherche mixte simultané imbriqué. De ce fait, dans la présente thèse, nous analyserons le déroulement et les retombées du dispositif dans une logique déductive et une logique inductive, en prenant appui sur la perspective enactive. Dans le cadre d’une quasi-expérimentation (n=14), une collecte de données qualitatives a été réalisée simultanément à partir d’entretiens d’autoconfrontation de second (n=6) et de premier niveau (n=3).

 

D’abord, le premier article de la thèse, s’appuyant sur la théorie de l’autodétermination vise à comparer les niveaux de satisfaction et de frustration des BPF des novices participant au dispositif et ceux des novices n’y participant pas. Bien que les deux groupes ne présentent aucune différence substantielle, des implications scientifiques et pratiques peuvent être dégagées. Ensuite, en combinant la TAD à l’analyse de l’activité, le deuxième article vise à documenter finement les sources de motivations au travail des novices qui participent au dispositif dans leur activité réelle à l’ÉP afin de dégager d’éventuels changements dans la qualité de leurs motivations et l’impact perçu de leurs motivations sur leur rétention. Les résultats indiquent que les motivations au travail des participantes évoluent et gagnent en qualité au fil de leur participation au dispositif. Finalement, au regard du cadre sémiologique du cours d’action, le troisième article vise à interpréter comment les engagements des novices dans leur activité et leurs apprentissages professionnels réalisés dans le dispositif transforment leur trajectoire de DP. Trois thèmes récurrents sont dégagés des engagements de trois participantes du dispositif ; ceux-ci dévoilent leurs trajectoires de DP se transformant notamment lors des entretiens individuels et de la rencontre collective.

 

La Faculté la félicite pour cet accomplissement et lui souhaite bon succès pour la suite de sa carrière !