13 août 2019

L'intimidation et les abus constituent un problème préoccupant



C'est là le sujet d'un article paru dans La Presse Canadienne ce 12 août dans lequel Sylvie Parent exprime la difficulté actuelle pour les athlètes de porter plainte.« Il faut porter plainte à notre Fédération et c’est elle par la suite qui mène l’enquête, mais au départ, c’est elle qui embauche les entraîneurs. Il y a un gros conflit d’intérêts.»

 

L'intimidation, les abus verbaux et l'humiliation font ainsi partie de la réalité de plus d'un millier d'athlètes âgés d'au moins 16 ans qui ont participé à l'étude le printemps dernier. Une étude menée par AthlètesCAN en collaboration avec l'Université de Toronto, portant sur la prévalence des diverses formes de mauvais traitements, a démontré que la violence psychologique est beaucoup plus répandue qu'on pourrait le croire.

 

Pour la chercheuse Parent spécialisée dans la violence et les abus sexuels envers les jeunes en contexte sportif à l'Université Laval, ces résultats ne sont pas étonnants. «D'autres études démontrent que la violence psychologique, c'est ce qui est le plus préoccupant et d'assez loin», soutient-elle.

 

Près d'un cinquième des 764 athlètes sondés, qui sont actuellement membres actifs d'une équipe nationale, disent avoir été victime de violence psychologique, alors que chez les 237 athlètes à la retraite interrogés, la proportion des victimes se rapproche du quart.

 

«Il y a réellement une normalisation de ces comportements parce que souvent c'est qu'on pense que ça va aider les athlètes à performer, constate la chercheuse, qui forme elle-même des entraîneurs à l'Université Laval. On croit motiver davantage en utilisant ces formes de violence.»

Les athlètes consultés dans l'étude d'AthlètesCAN ont eux-mêmes exprimé à la fin du questionnaire des inquiétudes quant à l'acceptation ou la normalisation de comportements néfastes et l'inaction qui en découlait.

 

Consultez l'article complet du 12 août intitulé L'intimidation est monnaie courante dans le sport.