1er mars 2019

Qui a peur des mathématiques ?



La professeure titulaire au Département d'études sur l'enseignement et l'apprentissage, Lucie DeBlois, a collaboré à l'article publié dans le magazine Contact Hiver2019 intitulé Qui a peur des mathématiques ?

 

Sarah, quatrième secondaire, fixe sa feuille d’examen. Ses mains sont moites, son cœur bat la chamade, sa vue s’embrouille… Elle a l’impression qu’elle va perdre connaissance. Elle avait pourtant bien étudié en refaisant tous les problèmes vus en classe. Mais, ce matin, rien ne va plus. On dirait que son cerveau a tout oublié.

 

Sans le savoir, Sarah souffre d’anxiété mathématique. Ce trouble bien réel toucherait un tiers des jeunes de 15 ans lorsqu’ils tentent de résoudre un problème, révèlent les données récoltées par le Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA), réalisé dans 65 pays. Il se manifeste surtout au début du secondaire, avec les premiers cours d’algèbre, mais peut se développer tôt au primaire, dès l’âge de 6 ans. «L’anxiété mathématique apparaît lorsque l’élève est déstabilisé par un nouveau concept sans lien apparent avec les apprentissages antérieurs, indique Bernard R. Hodgson, professeur au Département de mathématiques et de statistique. Par exemple, quand on introduit les fractions ou encore les “lettres” comme a, b, x et y en algèbre.»

 

La professeure Lucie DeBlois est du même avis. «Apprendre les mathématiques, c’est remettre en question nos connaissances. Par exemple, quand on apprend la multiplication des nombres entiers, on voit que le produit est plus grand que les deux termes qu’on multiplie. C’est l’inverse avec les fractions.» En effet, pourquoi 2 X 2 = 4 (4 est plus grand que 2), alors que ½ X ½ = ¼ (¼ est plus petit que ½)? Cet illogisme apparent peut contribuer à développer de l’anxiété chez certaines personnes.

 

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